Siège d’Est Ensemble Habitat

MOA

Est Ensemble Habitat

SDP

1535

Phase

Phase 1 livrée - DCE extension

Date

2024

Situation

rue Gaston Lauriau, Montreuil (93)

Coût

3.8 M

Mission

Complète

Les offices Publics de l’Habitat de Bagnolet, Bondy, Bobigny et Montreuil se regroupent pour former un seul établissement composé d’environ 160 personnes et nommé Est Ensemble Habitat.

Partenaires MOE

• BET TCE = Codibat

• BET acoustique = Méta atelier acoustique

• SSI : Fabrice Aldrin

• production images, ANAWA

 

 

Le projet du siège de ce nouvel OPH  est situé rue Gaston Lauriau , composé d’un immeuble de bureaux existant rénové « le Cosmos » (phase 1 livrée en décembre 2022) et de son extension contemporaine

 

L’objectif du projet est de construire un bâtiment qui tout en offrant aux collaborateurs un outil de travail adapté à leurs besoins s’intègre dans le paysage urbain avec justesse, assume sa dimension symbolique et institutionnelle et traduise son indispensable proximité avec les habitants.

 

Le quartier dans lequel  la nouvelle institution vient s’implanter présente une mixité architecturale, allant de l’habitat individuel ( face aux Cosmos)  aux grands ensembles (résidence Jean Moulin) en passant par les équipements scolaires structurant comme le lycée Condorcet.

La situation topographique de la parcelle est singulière. A l’échelle du grand paysage elle est située dans une double pente : sur un axe nord/sud allant du cimetière vers Vincennes et dans un axe est/ouest allant de la mairie de Montreuil vers le Parc des Beaumonts.  Cette double déclivité permet de dégager des vues très impressionnantes, projetant l’œil dans le lointain de l’horizon.

 

Les espaces atypiques comme le cimetière municipal et le parc des Beaumonts qui tous deux s’étendent sur de grandes surfaces non bâties,  ponctuent le paysage et renforce la générosité des perspectives.

Le Cosmos est typique des années 70. A la fois dans son implantation en retrait décorrélée de la géométrie de la rue et aussi dans son vocabulaire architectural fait de motifs géométriques  en béton préfabriqué. Il faut souligner les points positifs de cette construction entourée d’espaces verts qui propose des façades généreusement vitrées et un plan d’une profondeur de 12 m propice aux espaces traversants.  La simplicité constructive et la trame centrale de poteaux garantissent une grande souplesse dans les aménagements intérieurs.

Le petit Cosmos, occupé par un centre de formation au RDC est mitoyen du grand Cosmos centre médical récemment ouvert. Les 4 étages dédiés à l’OPH (R+1 à R+4) sont entourés de programmes différents qui partagent les mêmes façades et les mêmes volumes rendant difficile leur singularisation.

Dans ce contexte l’entrée du Cosmos est réservée au personnel et  l’entrée du public se fait  par le bâtiment neuf.

L’institution créée doit profiter de ce nouvel édifice pour s’intégrer dans le tissus urbain, avec  solennité et proximité

Comme évoqué plus haut la rue Gaston Lauriau débute au pied de la mairie et chemine en arc de cercle vers le sud-est. L’échelle de cette voie est singulière, elle se découvre petit à petit dans des séquences de perspectives rythmées par la courbe et accentuées par la pente. 

L’approche de l’intersection avec la rue Eugène Varlin est accompagnée par l’immeuble de logements collectifs de Paul Chemetov. Son corps principal parallélépipédique est à la fois en retrait et tangent au rayon de courbure de la rue. Cette mise à distance est contrebalancée par des boîtes atelier à RDC qui suivent l’alignement et ponctuent le paysage.

Depuis le carrefour Varlin/Lauriau, le pignon du petit Cosmos dévoile sa silhouette avec au premier plan un immeuble de la cité Jean Moulin.

Dans un plan masse général années 70, ou les bâtiments sont détachés des axes urbains,  l’intention du projet d’extension dans la même logique que les « ateliers » du bâtiment de Paul Chemetov est de venir chercher la rue. Comme l’institution qui est auprès de ses locataires, son siège vient à l’alignement, assumer son ancrage dans l’horizon urbain.

L’OPHM étant propriétaire du foncier autour du terrain du cosmos, la forme géométrique du projet d’extension peut se concevoir librement. Le vide disponible entre le pignon ouest du Cosmos et l’immeuble de la cité Jean Moulin mesure 22 m de largeur.

Le projet crée un volume à R+4 qui vient s’intégrer dans l’espace disponible en reprenant les géométries structurantes du site. Le bâtiment se fabrique principalement dans la géométrie de la rue, mais il répond aussi à celle du Cosmos lorsque il se rapproche de sa façade ouest.

L’espace de liaison entre Cosmos et extension est traité côté rue par un « creux » laissant dialoguer les deux bâtiments.

Le Rez-de-chaussée est fondamental pour l’articulation du projet : il vient d’une part à l’alignement mais surtout organise l’entrée publique de l’édifice. Un volume généreusement vitré à R+1 se positionne dans l’axe nord-ouest de la rue. Cette entrée se prolonge par un parvis triangulaire qui fabrique une séquence urbaine emblématique, une petite place publique à l’échelle de l’édifice qui se met en résonance avec la terrasse un peu plus haute du restaurant à l’angle de l’immeuble de la cité Jean Moulin. Un lieu de convivialité se crée, favorisant le lien social entre l’OPH et le quartier.

A l’intérieur, le hall est traversant, entre le parvis créé et le jardin du Cosmos. Cette position  agréable, entre ville et jardin permet de distribuer les différents bureaux accessibles au public et les circulations verticales.

La salle du conseil se positionne au R+1, au-dessus du hall, dans la même logique géométrique, se représentant sur la ville.